Trembler te va si bien n'est pas la version originale japonaise de Stupeur et tremblements. Le titre du roman de Risa Wataya aurait pu être Hésiter te va si bien tant son héroïne de 26 ans se noie dans les atermoiements. Une adulte avec une âme de lycéenne, mal dans sa peau, et qui se sent différente avec pourtant la volonté de s'intégrer. De fait, sa vie sentimentale est similaire à sa position sociale, c'est l'insatisfaction et l'indécision qui gouvernent son existence. Intéressant pour ce qu'il dit de l'évolution de la société nipponne, le livre est aussi foncièrement agaçant pour plusieurs raisons. Son style, proche du langage parlé, en fait partie, même si l'humour et l'auto-dérision sont au rendez-vous. C'est surtout le narcissisme de la jeune femme qui finit par taper sur le système. Et ses affaires de coeur, sa valse hésitation entre un prince charmant inaccessible et un garçon normal qu'elle n'aime pas, se répètent à l'envi dans une posture répétitive et irritante.

Cinephile-doux
3
Écrit par

Créée

le 10 janv. 2017

Critique lue 135 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 135 fois

D'autres avis sur Trembler te va si bien

Trembler te va si bien
jerome60
6

Critique de Trembler te va si bien par jerome60

« Etô Yoshika, vingt-six ans. Nationalité japonaise, groupe sanguin B, employée à K.K. Mareuil, facilement acnéique. Copain zéro, économies zéro. Loyer mensuel 75 000 yens. Ce que je déteste : les...

le 6 oct. 2013

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13