15 février, Mortimer Decime est bien décidé à décéder de façon convenable, avec toutefois un minimum de panache.
Suicidaire? Non.
Il se trouve simplement que Mortimer a reçu en héritage, outre un patronyme des plus distingués, l'assurance de voir sa vie s'achever le jour de ses trente-six ans à onze heures tapantes.
Le genre d'héritage qui vous conditionne toute une vie, on se demande bien pourquoi d'ailleurs.
Mais le hic, c'est que la mort ne se pointe pas à son jour et à son heure, une première chez les Décime!
Fou-youyou encore un livre sombre sur la mort?! Que nenni, laissez moi remettre les pendules à l'heure! Il s'agit en fait d'un livre sur la vie!
Que ferions-nous de nos petites journées si nous connaissions la date de notre dernière heure ? Et si toute notre conception de la vie et de la mort s’effondrait devant nous le jour J (vous savez celui où la grande lumière blanche est censée nous dévoiler le sens de toute cette mascarade, quand le grand résultat des paris sur l'après est enfin révélé)?
Marie-Sabine Roger nous offre ici un petit précis sur la vie, l'univers et le reste (avec ce petit soupçon de finesse qui n’est pas sans rappeler quelques T.Pratchett et autres D. Adams).
La vie: celle de Mortimer, qui nous fera rire autant qu'elle invite à la réflexion sur notre propre petite pendule.
L'univers: délicieusement fantaisiste et loufoque, peuplé de charmantes caricatures bienveillantes.
Le reste: bah le reste quoi!
Un livre qui se rangerait parfaitement à côté du Magasin des suicides de Jean Teulé ou de Petits suicides entre amis de Arto Paasilinna.
A lire si possible en buvant du café détestable après avoir pleuré sur un banc!