Pas très trippant le Tao

Dans ce livre Tao Lin relate sa découverte de Terrence McKenna et des psychédéliques... Il narre comment ces deux facteurs ont affecté sa vie.

Le livre est découpé en 9 parties:

-Introduction
-Ce qui m'intéresse chez Terrence McKenna
-La vie de Terrence McKenna
-Les drogues et moi
-Psilocybine
-DMT
-Salvia
-Pourquoi les psychédéliques sont ils illégaux ?
-Cannabis
-Épilogue

Prose prosaïque. On a plus le sentiment de lire un exposé qu'un récit littéraire... Bien sur ce dernier en est une forme, mais c'est loin d'être ma came... Surtout pour le sujet. La partie "Cannabis" est l'une des plus intéressante car écrit de manière fragmentaire structuralement similaire à "Approches: drogues et ivresse" de Junger.
À plusieurs reprises l'auteur reste à la surface, et ce spécialement dans ses parties sur Terrence McKenna, on veut en savoir plus (peu de source francophone sur ce bonhomme) ! Par exemple sur la notion d'aliénation, il nous écrit un paragraphe dessus sans qu'on comprenne ce que signifie ce terme pour McKenna... Lui bien sûr comprend. On a l'impression qu'il écrit pour lui. C'est agaçant. Plusieurs fois de cette même manière, il nous laisse sur le carreau.
Ses descriptions d'expériences (DMT et psilocybine) sont assez pauvres sur le plan poétique. Toutefois, il les relate bien d'une façon journalistique (ses émotions etc...), mais nous, pauvre lecteur que nous sommes, on reste planté à l'extérieur de l'expérience, voilà c'est notre place !
Bref, malgré un sous titre prometteur, ça reste une littérature molle, il aurait pu raccourcir, beaucoup de moments inutiles, c'est plus le journal parfois psychorigide (genre de mec qui aiment, adorent et vénèrent les données avec une manie à tout dater, "neuf mois et trois jours" que j'ai fait ci ou ça blabla, on a envie de lui crier à travers la page de se détendre) d'un mec qu'autre chose, qui survole beaucoup et qui peine à nous apporter de nouvelles informations pour les plus scientifiques d'entre nous qui connaissent un tant soit peu le sujet ou de nouveaux percepts pour le reste des ahuris vivants dans lesquels je me porte bien.