Blade Ruinneur
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Blade runner 1 Blade runner 2 blablabla on connaît l'histoire. C'est pas facile d'être le fils d'une œuvre comme celle-là, loin s'en faut. La tâche est ardue.
Bon voilà.
Il est en dessous.
Mais ça tout le monde le savait hein !?
*
Commençons sans ambages, commençons par ce qui est le plus patent, la qualité avec un Q monstre du film.
Il est vachement chouette ! Youpi !
It's a piece of art. Chaque plan est échafaudé avec une règle nanomillimétrée. "C'est de la mécanique de précision" comme le dirait Walter Sobchak. Claque visuelle, sonore, esthétique, les papilles en ont pour leur grade. C'est renversant, symétrique, somptueux, parfumé, tellurique, balayant, hypnotique, perché.
Mais... tout ça était trop beau. Hollywood on les nique une fois, pas deux. Alors deux « niquements » pour la même saga, ça aurait été un manque de politesse délibéré envers Wall Street.
Et ce pressentiment qui me tenait d'avant sa sortie, ce pressentiment qui m'a exclu d'aller voir Trainspotting 2, le même qui me prendra à l'annonce de la suite de The Big Lebowsky, celui-là même qui me tient encore et encore par les tripes, ce terrible pressentiment, s'est affranchie de son préfixe, de son pré pour surgir à ma gorge, hélas.
En effet... Blade Runner 2049 en rajoute, en rajoute trop. Et c'est là que le bas blesse. Blade Runner 049 n'a pas d'existence propre, d'existence à proprement originale. Il se rabat toujours sur le premier. D'ailleurs il lui en tire toute son intrigue, et peine à se constituer d'une identité propre.
Mais pire que de sans arrêt à se reposer sur l'épaule de son aîné, bien bien méga plus pire que ça, il en rajoute. Il vient mettre une , à la place de ce. Malheur, malheureux. Comme le dit si bien Olivier Lamm « il étire en dépit du bon sens les beaux mystères du film de Ridley Scott » et je rajoute, pour les besoins d'une intrigue couci-couça cousue à l'arrache, histoire de bébé caché blabla pipi (Le fils de l'homme envoi du plus gros pâté de ce côté).
"NO WAY !" (et ben si si, et il est pas gêné et il ne prend pas de gants pour le faire)
D'autre part, j’émets un avis de recherche concernant le questionnement métaphysique, ce questionnement existentiel, cette fibre, ce truc qui agite le premier de fond en comble. Where are you here ?
(En même temps, si K.Dick serait encore des nôtres, pas sur qu'il bosserait pour les studios hollywoodiens). D'accord BR 49 n'est pas BR.
Là c'est le vide.
Mais c'est beau.
C'est un beau vide.
Un beau vide à regarder.
Et ça c'est déjà quelque chose.
Créée
le 17 oct. 2017
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