Une rébellion mortifère
Qu'il y ait quelque chose de durassien dans Un mauvais garçon, le premier livre de l'indienne Deepti Kapoor, admettons. La romancière revendique cette filiation et son style sec et répétitif fait...
le 4 janv. 2017
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Qu'il y ait quelque chose de durassien dans Un mauvais garçon, le premier livre de l'indienne Deepti Kapoor, admettons. La romancière revendique cette filiation et son style sec et répétitif fait penser à l'auteure de L'amant. Mais au-delà de cette pesante influence, que raconte Un mauvais garçon ? La rébellion d'une jeune femme contre la tradition, les convenances et le statut de fille à marier ? Cela passe par une liaison mortifère avec un type pas très net et d'une laideur repoussante. Bon, l'héroïne du roman se cherche et emprunte des chemins sauvages pour trouver un sens à l'existence. Peut-être. Mais on sait dès le début du livre que l'amant est mort et que tout ce qui est raconté est composé de flashbacks dans un savant désordre. A vrai dire, on essaie de deviner ce que veut vraiment dire Deepti Kapoor sans trouver de réponse satisfaisante. Il faut cependant reconnaître à la romancière un talent émérite pour décrire sa ville, Delhi, sous toutes ses coutures, sa puanteur et sa munificence. Mais c'est trop court pour s'intéresser plus avant à des personnages auto-destructeurs qui ne suscitent guère l'empathie. Le cocktail sexe, drogue et désobéissance aux règles ne semble qu'un paravent pour cacher des fêlures plus profondes. Mais Deepti Kapoor reste à la surface des choses, essentiellement descriptive et redondante. Du coup, on se demande si ce coup d'essai débouchera ou pas sur des oeuvres futures plus denses et réfléchies. Difficile à dire.
Créée
le 4 janv. 2017
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