La Galice jusqu'à l'hallali
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Les deux premiers romans de Tash Aw, né à Taïwan de parents malais, étaient très réussis dans la veine de cette "World Litterature" qui est tantôt excellente, tantôt boursouflée. Un milliard cinq étoiles rappelle par son titre et ses thèmes le récent Comment s'en mettre plein les poches dans l'Asie mutante de Mohsin Hamid, très bon roman, marquant par son humour, son ironie et son romantisme. Autant de qualités qu'on a du mal à trouver dans le livre de Tash Aw, plutôt désabusé, et qui semble bien plus attaché à décrire Shanghai de long en large qu'à s'intéresser à ses cinq personnages principaux dont l'histoire nous est conté alternativement. Un roman choral qui a un côté feuilletonesque pas très attrayant placé sous l'obsession de s'enrichir à tout prix dans une ville sans pitié pour les outsiders. Chaque protagoniste semble représenter un archétype : le milliardaire qui cherche à se monter un projet "moral", une pop star déchue, une immigrée clandestine prête à tout, une femme d'affaires qui a renié ses idées de gauche, un riche héritier qui a brûlé ses vaisseaux. Tout ce petit monde se croise peu ou prou dans une ambiance vague d'espoirs déçus et de désillusions sentimentales. Pas très revigorant d'autant que l'auteur nous inflige des "leçons" de capitalisme dont on se demande s'ils sont ironiques ou si réellement l'argent est censé faire le bonheur. Immanquablement, chaque chapitre renvoie à la vie d'avant de ses personnages, en Malaisie, principalement. Ce camaïeu de sentiments et d'expériences auraient pu se révéler passionnants si Tash Aw avait fait montre d'un style plus tonique et moins descriptif. Ce n'est pas le cas, le livre est franchement trop neutre et sans empathie pour qu'on ne s'ennuie pas dans un vrai blues shanghaien. Et cette sensation ne fait que s'amplifier au fil d'un roman bien trop long et monocorde.
Créée
le 4 janv. 2017
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