Troisième épisode des aventures de Hanson dans l'âge mûr qui se retrouve à faire le "jeune" flicard à Oakland une banlieue crépusculaire de la Bay Area de San Francisco. Le voilà confronté au quotidien d'une ville dure et gangrenée par une économie de la drogue. Sans illusions il se confronte à ce qu'il faut bien appeler un boulot d'assistant social avec un flingue. Hanson n'a pas les préjugés de ses collègues sur la société en général, il fait tâche parmi les flics. Son hygiène de vie douteuse (régime liquide à base de vodka, tequila, sommeil perturbé) lui fait traverser le roman (quasi autobiographique il faut rappeler) dans une sorte de songe. Ce n'est plus la guerre mais il lui faut tenir un an pour pouvoir être affecté dans une ville de son choix. Hanson le guerrier lettré un CAR15 dans la main droite et les poèmes de WB Yeats dans l'autre, ne se sent plus si seul. Il va rencontrer un môme qui passe sa vie à sillonner la ville en vélo. Une amitié va naître. Même si le tremblement de terre "Sympathy For The Devil" (son premier roman) est loin, ce "Soleil Sans Espoir" restera une œuvre rare et étourdissante. Je remercie Kent Anderson pour ces trop rares moments de grâce.