Henry Céard, écrivain naturaliste du 19ème, fut ami avec Zola jusqu'à l'affaire Dreyfus. On comprend donc à quoi on doit cette réédition tardive. A ce titre, intéressant qu'il ait été élu à l'académie Goncourt.
Une belle journée raconte l'histoire d'une aventure sentimentale entre deux bourgeois lassés de leur train-train quotidien, qu'un petit frisson rendrait plus léger peut-être. Toute la beauté de ce roman est dans le développement psychologique, qui trouve une conclusion très existentielle et, je crois, un peu sarcastique. La plume de Céard est légère, assez similaire à ce que produit un Maupassant. Une très bonne lecture et un bon choix pour commencer les classiques sans se brusquer.
J'avoue que je ne suis pas convaincu par la comparaison éditoriale avec Madame Bovary de Flaubert. Sans doute pertinent quand il s'agit du message, autrement Une belle journée est beaucoup moins chiant.