Retour de lecture sur "Une fille, qui danse" de Julian Barnes. Cet auteur n'est apparemment pas un débutant puisqu'il est présenté comme le plus célèbre des romanciers contemporains anglais, sa notoriété m'avait totalement échappée. On voit effectivement très vite qu'on n'a pas affaire au premier venu, vu la qualité de l'écriture que j'ai beaucoup aimée, l'intelligence du propos et de son traitement. Il raconte, à la première personne, avec beaucoup d'ironie et de cynisme, l'histoire d'un homme, qui, arrivé à la retraite, est confronté à son passé et à ce qu'il a fait lorsqu'il avait 20 ans. le récit démarre par la réception d'une lettre mystérieuse, suite au décès de la mère d'une femme avec qui il a été en couple. Barnes nous détaille avec énormément de sensibilité les états d'âme de cet homme, qui essaye d'analyser avec un maximum d'honnêteté sa vie, les choix qu'il a pu faire, tout en ne comprenant pas tout malgré son âge. Il nous parle avec beaucoup de lucidité de ses erreurs de jeunesse et des arrangements que la mémoire met en place pour les rendre plus acceptables. Plus généralement c'est une réflexion très juste sur le temps qui passe et notre perception de celui-ci par rapport à notre vécu. L'histoire est superbement bien construite jusqu'à sa fin, on ne s'ennuie pas un instant. Un très beau livre.