Quand tu choisis pour héroïne un personnage qui s'appelle Jeanne tu peux t'attendre à ce que ça flirte avec le surnaturel. Heureusement pour cette Jeanne là, les anglais n'interviennent pas et Charles VII ne figure même pas au générique.


Nan. Jeanne c'est plutôt l'ado super chiante. Mais comme elle est super super chiante ça en devient touchant et tu te rends compte au fil de la lecture qu'il y a des raisons pour qu'elle soit aussi reloue.


Parce que partir en vacances en février avec ses vieux dans un bled paumé au bord de la mer, alors que ça arrête pas de s'engueuler à la maison, qu'ils sont aussi concernés par la vie de leur fille que les parents dans le Coraline de Neil Gaiman, pour pas mal de ces raisons on comprend Jeanne.


"Forcée" de sortir pour ne pas passer ses journées enfermée avec son chat (CORALINE), Jeanne va rencontrer Alain et Bruno, deux gosses un peu kéblo dans les années 80, étranges mais qui permettent à Jeanne de se lâcher un peu.


Sauf que.
Voilà, c'est ce sauf que qui fait tout. Pourquoi les parents de Jeanne se mettent-ils tout à coup à s'inquiéter de voir leur fille trainer toute seule ? Et puis c'est quoi ces dunes de sables qui apparaissent et disparaissent sans qu'on leur demande leur avis ?


Tu vois les films français bien chiant sur l'adolescence et qu'on te montre pour te faire culpabiliser d'avoir des sentiments quand t'es au collège ? Bah Une histoire de sable, c'est tout le contraire.


On laisse la place aux fous, on les écoute, on vit avec eux et tant pis si tout ça n'a aucun sens.


Benjamin Desmares signe une histoire géniale (mais beaucoup trop courte bordel !) où le simple fait d'accompagner une ado en plein pétage de plombs est un régal.


Pour les gros et les pas gros lecteurs, mordez dedans, et j'vous jure que, malgré tout le sable qu'on gobe à chaque bouchée, y'a rien qui crisse sous la dent. Peut-être des fois tu seras largué, peut-être aussi que tu vas un peu flipper.


Mais au final tu seras passé par tellement plein d'états différents qu'à la fin t'auras qu'une seule envie. Aller chercher ce putain de coquillage et regarder les choses maussades sous un autre angle.


ADJUGÉ !

LouKnox
7
Écrit par

Créée

le 3 juin 2020

Critique lue 28 fois

Lou Knox

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