Cette historienne, qui effectue de brillantes recherches sur l'histoire de la femme, nous livre son analyse de l'habillement féminin en France depuis la Révolution. Il s'avère que le port du pantalon a été une conquête, et le symbole d'un combat, celui vers l'égalité avec les hommes.
Elle revient sur les provocations des débuts, voire les dénis de féminité, pour arriver à la consécration "avant-gardiste" de stylistes de renom comme Saint-Laurent, Courrèges ou Rykiel.
La guerre, l'usine et le sport ont été des vecteurs de libéralisation et de l'ouverture vers le port de ce vêtement. Celui de la femme en politique a tout d'abord étonné, avant de devenir tout aussi anodin que celui des femmes "ordinaires", au point de rendre obsolète, et d'une ringardise extrême, les décrets et arrêtés préfectoraux d'interdiction et d'autorisation préalable "au travestissement" (sic).
Je regrette juste que les trente dernières années n'aient pas été davantage développées, ce qui aurait mérité une bonne cinquantaine supplémentaire de pages, mais j'imagine qu'il s'agit d'un choix scientifique, répondant à des exigences historiographiques.