Oswald Wynd nous livre un roman au style tout à fait particulier. Sous forme d'échange épistolaire, il dépeint à la première personne la vie de Mary Mackenzie, de son départ d'Écosse en 1903 pour la Chine, à
ses années au Japon, où elle passera le reste de sa vie.
Si le début du livre est plutôt long (toute la traversée en bateau n'a à mon sens pas grand intérêt), le rythme prend une autre tournure dès que l'héroïne pose le pied en Chine. L'évolution de Mary est particulièrement intéressante: fille rangée de bonne famille au début du livre, sa curiosité et son ouverture d'esprit l’amènent à se remettre en question et à livrer une critique, tantôt acerbe, tantôt pleine d'humour, de la société et de son injustice.
La description des usages de l'époque, et notamment de la place des femmes dans différentes sociétés et cultures est parfois étonnante voire glaçante.
Avec une plume particulièrement bien maniée, l'auteur nous offre un roman très intéressant et une histoire prenante, qui vaut absolument le détour.