Standish Treadwell ? C'est un garçon. Un petit garçon. Il a beau être dyslexique, mais il prend la vie comme elle vient. Il a une imagination formidable et imagine un monde meilleur...que celui dans lequel nous sommes.
Le monde d'Une planète dans la tête est dystopique. Il évoque le totalitarisme, un état-policier replié sur lui-même et interdisant à ses citoyens de sortir. Du dictateur à son sommet, aucune trace, mais l'histoire ne manque pas de glorifier cet état fantôme.
Standish se trouve donc être le point central de ce récit. Élève mauvais du fait de sa dyslexie, il est régulièrement convoqué dans le bureau du directeur, et humilié par ses camarades. Lorsqu'un nouvel élève, Hector, arrive, la situation s'inverse. Hector est courageux, Hector parle la langue du parti. Hector a du charisme et remet les futurs adultes à leur place.

Un jour, Hector et ses parents disparaissent et le drame s'accentue ?
Où est parti Hector ? Disparu comme les parents de Standish ? Emporté par les hommes en noir, ou encore envolé pour Juniter, une planète où il fait bon d'aller, que les deux garçons ont inventé.

De part sa narration, le jeune âge de Standish, le drame surprend, et le roman n'en est que plus fort. Le lecteur s'accroche aux personnages, s'inquiète pour eux. Cette société donne aux individus des rôles et élimine l'excédent : ces garçons, qui deviendront des soldats, ne rappellent-ils pas les jeunesses hitlériennes ? La gloire que cherche le régime, le coup de théâtre...et l'héroïsme de deux personnes qui refusent de se laisser embrigader par un régime absurde. Celui-ci ressemble d'ailleurs fortement à celui de l'Ex URSS : une milice grand-guignolesque, omniprésente, une violence absurde et surtout gratuite.

Une Planète dans la tête, c'est un bon roman. Il est prenant, il se lit très vite et pour le coup, fait réfléchir. Il n'est pas forcément linéaire, Standish en étant le narrateur...et tout Standish qu'il est, les choses ne s'ordonnent pas forcément de manière très linéaire dans sa tête.

Un beau livre qui s'ajoute sans honte aucune à l'étagère des dystopies.
Marion_Poisson
9
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le 22 avr. 2014

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Marion Poisson

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