une question de travail ?
Plutôt que de nous raconter un bon récit d'espionnage sur un sujet passionnant, pourquoi un haut fonctionnaire trahit-il son pays, si ce n'est ni par idéologie, ni pour l'argent, ni en raison d'un chantage, Pierre Assouline choisit une mise en abime de son récit pour nous raconter ... ses difficultés à l'écrire !
Aucun intérêt, pour une page de récit, on doit en subir trois d'atermoiements et d'hésitations sur l'enquête du journaliste. C'est paresseux et frustrant parce que du coup, l'auteur passe à coté de son sujet. On aurait pu avoir une histoire passionnante au cœur de la guerre froide, à la manière d’un bon Mr X sur France Inter, et au lieu de cela, on attend, jusqu'au dernier chapitre, que ça démarre enfin.
Pierre Assouline est un spécialiste de ce genre d’effet. Il m’avait déjà fait le coup avec Rosebud, un recueil de nouvelles sur la fameuse madeleine de Charles Foster Kane (cf. Citizen Kane). Déjà, j’étais resté sur ma faim, trouvant que la plupart de ces rosebud étaient un peu capilotractés. La seule chose qu’Assouline réussit, c’est sa quatrième de couverture : seul problème, ça n’est pas forcément celle de son livre !