Attiré par un thème que j'apprécie, le Japon médiéval mâtiné de fantastique, et par le nom de l'auteur, Jean-Luc Bizien, auteur de jeux de rôle, je me laissais tenter par l'achat de ce titre doté d'une quatrième de couverture ô combien évocatrice.
Je ne tardais pas à me lancer dans la découverte de ce Vent rouge, la faible épaisseur de ce tome (moins de 300 pages) prédisant une lecture rapide.
Je ne fus pas déçu le moins du monde par cette histoire de samouraï, d'honneur à défendre et de combats implacables. D'entrée, une situation dramatique introduit de belle manière les protagonistes. Tandis que sa famille déchoit, un bébé est sauvé in extremis par un tenant du bushido de grand renom qui va lui apprendre son art lorsque celui-ci va grandir. Mais un beau jour, quelques années plus tard, une révélation stupéfiante va bouleverser l'équilibre de leurs vies et les lancer dans une quête de vengeance.
La trame narrative s'avère classique mais efficace. Les personnages sont attachants, le grand méchant mystérieux et inquiétant à souhait, les rebondissements haletants. Le meilleur dans toute cette histoire demeurant les scènes de combats. On se croirait dans un film de samouraïs, lorsque les ennemis ne bougent pas d'un iota, leurs lames figées dans l'attente de frapper, vives comme l'éclair lorsqu'il s'agit de délivrer la mort. L'un des deux bretteurs s'effondrera alors, auréolé d'une tâche écarlate grandissante. Jean-Luc Bizien parvient à restituer avec brio ces moments où le temps semble se figer un instant avant de reprendre son cours avec une célérité accrue. C'est assez magique à lire.
Reste que si l'épilogue pourra laisser dubitatif quant à la surprise qu'il réserve, le tome II de ce Katana appelle sans temporiser le lecteur impatient de connaître le dénouement de cette tragédie à dégainer sa lame.