Venus d'ailleurs Paola PIGANI
Avec Venus d'ailleurs, Paola PIGANI signe un roman en résonance directe avec l'actualité. Le lecteur plonge dans le quotidien de Mirko et Simona, les deux héros de ce livre, deux frères et soeurs,...
le 10 avr. 2016
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En 1999, Simona et Mirko fuient la guerre du Kosovo et arrivent en France, à Lyon. Dans une langue imagée, Paola Pigani brosse le portrait délicat de ces deux personnages, et à travers eux, elle témoigne des migrations anciennes et actuelles.
(...) Dans le roman de Paola Pigani, ceux qui viennent d’ailleurs ne sont pas seulement Simona et Mirko du Kosovo. À travers leur histoire, il est question de toutes les émigrations, les actuelles et les anciennes. Sur leur chemin, sans cesse confondu avec celui des Roms, Simona et Mirko rencontrent des Soudanais, des Tchétchènes, un vieil Italien et un Portugais qui en leur temps étaient aussi des immigrés en France. Mais quoi qu’il advienne, comme le dit Ousmane, lui ne pourra jamais devenir aussi français que Simona, car il est noir : pour l’administration française, toutes les migrations ne se valent pas. La portée de ce roman, la souffrance de l’exil entremêlant les différentes vagues d’immigration, se veulent universelles.
Le parcours de Simona est celui qui m’a le plus touchée. Elle a le désir viscéral, combattif, d’apprendre la langue, effacer son accent pour effacer ses origines. Elle semble enfermer en elle ses souffrances, qui rejaillissent seulement sur le papier, dans ses écrits, ses correspondances, mais pas dans son quotidien. J’ai été d’autant plus emportée par son histoire que j’adore le français, bien sûr, mais que j’ai beaucoup de mal à apprendre d’autres langues. Je suis admirative des gens qui parviennent à apprendre une langue étrangère à un tel niveau, comme Simona.
Paola Pigani aime ses personnages et les décrit avec délicatesse ; elle capte des scènes évocatrices d’un état d’esprit, d’une douleur inaliénable. Venus d’ailleurs est un texte très beau, écrit dans une langue imagée qui pourtant ne se laisse pas facilement apprivoiser. J’ai noté de nombreux passages très beaux que je ne peux pas tous citer, mais que je vous invite à découvrir par vous-même !
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Créée
le 12 nov. 2016
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