J'ai découvert et acheté ce roman biographique par hasard, intéressée par le personnage de David Hockney depuis longtemps et franchement fascinée depuis son exposition au centre Pompidou à Paris l'été dernier. Ce roman se lit très rapidement, même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Je l'ai trouvé très poétique, même si le style reste franchement biographique - on sent que l'auteure court après le temps pour essayer de faire tenir la vie bien remplie de D. Hockney dans moins de 200 pages. Pour autant, elle prend le temps de délimiter clairement les différentes phases créatives et personnelles de sa vie. Le roman illustre l'absence de linéarité et de fatalité de la vie et des parcours et déconstruit le mythe du chemin tout tracé, comme une leçon à retenir, à laquelle je souscris volontiers. Hockney m'est (de façon irrationnelle puisqu'il s'agit d'un roman et que l'auteure rappelle qu'elle a inventé ses sentiments et qu'elle n'a d'ailleurs jamais rencontré l'homme) encore plus sympathique à présent. On se perd volontiers dans le conte de fées du garçon né dans une famille modeste dans le Yorkshire et devenu l'un des plus grands peintres britanniques encore vivant, menant une vie de célébrité dont l'auteure décrit (dénonce ?) également les excès.