Commençons cet article par un résumé de l'oeuvre. Voulez-vous bien? En 1917, Hans Singer, vieux mathématicien de renom, entre à l'hôpital psychiatrique. Il partage sa cellule avec Matthias Dutour, un jeune soldat français, conducteur de locomotive et anarchiste convaincu. Tout les oppose, pourtant ils échangent sur leurs vies, leurs secrets, leurs folies. Jour après jour, les deux désespérés tissent les liens d'une improbable et indéfectible amitié.

Je tenais tout d'abord à remercier le site « Livr'addict » et les éditions « Points » qui m'ont généreusement permis de lire ce livre grâce à un partenariat. C'est le premier auquel je participe. Comme vous le verrez, être collaborateur ne modifie en rien mes critiques. Ma liberté reste et sera toujours. C'est d'ailleurs l'une des raisons principales de cet exercice, j'imagine. Passons maintenant à mon opinion.

Il s'agit ici d'un format de poche du roman de Denis Guedj, Villa des hommes, qui fut publié la première fois en 2007 par les éditions « Robert Laffont ». La version que j'ai lue contient 313 pages, donc de taille moyenne. L'image de couverture est simple, sans plus. La personne qui y figure peut aussi bien représenter l'un ou l'autre de nos héros, quoique monsieur Dutour est blond « or ».

L'histoire est basée sur les maths. L'écrivain tente, dans ce bouquin, tout d'abord, de nous faire comprendre plusieurs notions théoriques, ce qui m'a déplu. Pourtant, cette matière ne me rebute pas vraiment, mais je n'ai pas aimé la façon de constamment tenter d'y revenir. Bien sûr, le héros principal ainsi que l'auteur sont mathématiciens, il fallait qu'il en parle. Pourquoi le faire autant? Un seul chapitre aurait suffi. Se baser un peu plus sur l'aspect humain plutôt que théorique aurait été souhaitable.

C'est probablement cet angle qui a le plus touché négativement ce roman. Puisque cette matière prend une très grande partie des pages, le reste paraît de moindre importance. Idem pour les conversations, les deux personnages parlent énormément, mais très souvent seuls. Ils posent des questions et y répondent eux-mêmes. Le fait que les deux héros le font démontre qu'il s'agit d'un trait de caractère commun.

La séparation des chapitres m'a déplu aussi, probablement parce qu'il n'y en a pas. Un simple espace assez grand divise deux paragraphes. Alors, on se dit que nous avons atteint le bout et le début d'une autre section. Il est beaucoup plus judicieux, pour les lecteurs, d'inclure une respiration, pour nous permettre de nous reposer les yeux. En utilisant l'absence de séparations, nous avons le sentiment de laisser de côté un chapitre en plein milieu.

Ce qui a sauvé cette oeuvre est la finalité. Le récit est basé sur l'histoire, vraie, de Georg Cantor. À la lecture de ces dernières pages, je me disais que mon résultat final pourrait être un peu plus haut que prévu. Le sens de l'humour de l'écrivain m'a plu également. J'ai eu quelques rires et sourires en parcourant les feuilles.

Au final, j'attribue une note, bien personnelle, de 4 sur 10. On m'a conseillé d'autres titres de cet auteur. Je m'y attarderai bientôt, c'est certain. Semble-t-il qu'ils sont meilleurs?
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le 20 janv. 2011

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Serge Leonard

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