La Galice jusqu'à l'hallali
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Paru en 2009, Une partie du tout, le premier roman de l'australien Steve Toltz révélait un auteur aussi fou que génial. Coup de foudre immédiat pour ce livre ! Il a fallu attendre près de 7 ans pour avoir un nouveau bouquin à se mettre sous la dent, avec l'impatience que l'on imagine. L'opus s'intitule Vivant, où est ta victoire ? (Quicksand en V.O) et son début est prometteur. Dialogues absurdes et hilarants, situations décalées, formules fracassantes : "L'amour de Dieu relève du syndrome de Stockholm." Quel bonheur, se dit-on, in petto, à pouvoir cheminer avec les deux héros du roman : un narrateur, flic de son état et écrivain incapable d'accoucher, flanqué de son ami/muse, un malchanceux chronique dont l'existence est une succession d'échecs invraisemblable. Hélas, au fil des pages, Toltz s'empêtre dans un récit qui va nulle part et dont tous les ingrédients qui ravissaient au démarrage finissent par devenir d'une lourdeur pachydermique dans un style qui confine à l'hystérie. Rien ne semble pouvoir endiguer le flot du roman, tout en circonvolutions grotesques autour du personnage principal, loser pathétique, dont on suit les mésaventures d'une oeil d'abord amusé puis franchement agacé. Steve Toltz en fait trop, incapable de canaliser son énergie créatrice et fantasmagorique. Cela ressemble à la remarque de Salieri devant Mozart : trop de notes ! Ici, c'est trop de mots et de scènes rocambolesques et/ou abracadabrantes. Pourtant, l'auteur a un fichu talent pour nous faire ingurgiter tout et n'importe quoi. Le problème, c'est qu'à un moment, c'est le n'importe quoi qui prend largement le dessus. Pas question pour autant d'abandonner Toltz dans le futur : c'est un auteur qui a de la moelle et suffisamment d'originalité pour nous livrer dans le futur un livre de toute beauté. Il faut y croire.
Créée
le 17 déc. 2016
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