La collection "Paysages écrits" invite des auteurs contemporains à écrire un texte sur leur expérience intime d'un paysage. Maylis de Kerangal a choisi Lampedusa.
On la retrouve le soir du 3 octobre 2013, assise dans sa cuisine. C'est une nuit comme les autres, jusqu'à l'annonce de la dernière "breaking news". C'est à ce stade là que tout bascule. Naufrage d'un bateau venu de Libye, des centaines de morts. Le nom de "Lampedusa", qui était jusqu'alors doré de la seule aura de l'auteur du Guépard dans l'esprit de l'écrivaine, s'incarne tristement en un territoire : l'île des naufragés clandestins, l'île passerelle vers un monde rêvé, l'île de la honte et de la révolte. Une réflexion autour de la sémantique des toponymes, mais surtout une invitation à l'indignation.