En partant d’une tragédie connue de tous, Maylis de Kerangal, tisse avec son aisance habituelle faite des lettres et des mots, le fil des pensées qui l’ont habitée durant la nuit du naufrage.
Du film Le Guépard de Visconti au Swimmer de Perry, en passant par ses réflexions personnelles, la recherche d’une île sur un globe, la volonté de faire émerger des visages dans la nuit, Maylis de Kerangal fait évoluer sa pensée, et dans son sillage, les traces d’un riche imaginaire aux confins de l’humanité. A travers une culture familière, l’auteur construit son oeuvre autour de la tragédie humaine qu’a été Lampelusa. Un roman très court, personnel, écrit à la première personne du singulier, qui évoque le déracinement, l’inhospitalité mais aussi l’indifférence. Autant de thèmes difficiles qu’elle parvient à mettre en lumière, à travers une écriture fluide bien que parfois décousue. Un joli roman à découvrir autant pour la plume de l’auteur que pour le message qu’elle parvient à transmettre.
http://leblogdeyuko.wordpress.com/2016/01/18/a-ce-stade-de-la-nuit-de-maylis-de-kerangal/