Un livre de transition: la suite de Viou, la prélude au Troisième bonheur. Sylvie pose un regard critique sur sa mère, en couple avec Xavier. Il y a alors une réflexion intense sur ce qu'est la fidélité. On peut même se demander qui nous possède et par qui on est possédé, car la réflexion est poussée dans l'au-delà et les complications de son mystère.
On voit aussi les passions trop vite enflammées par l'adolescence et le besoin d'aller de l'avant. Mais nos sentiments et nos propres besoins finissent par émerger. Ce détail sera plus saillant dans le Troisième Bonheur.
La danse symbolise nos passions et nos ambitions. Elle fait réfléchir ou trouve la solution toute cuisinée sur ce qui nous motive vraiment.
Le caractère de Sylvie a pris une certaine tournure: plus impulsive, avec une certaine duplicité. Elle s'aguerrit pour mieux se protéger.
Cette trilogie n'est pas figée. Viou était écrit à coups de deuils, chapelets et personnages pieux. On aurait pu s'attendre à une suite sévère dans un pensionnat. Mais ce n'est pas dans la tyrannie de la discipline que se passe l'histoire. C'est plus subtil, plus amer. Vie de Paris ou vie au Puy, finalement l'ouverture est sur ce choix.