Une trilogie intéressante, dont l'enchaînement des actions invite à poursuivre la lecture. L'auteur verbalise les représentations des personnages d'une manière très compréhensive. Il place aussi des sous-entendus et des situations qui font deviner la suite de l'histoire. Ainsi, les évènements tragiques sont moins choquants malgré leur tristesse inévitable.
Des mots peu courants sont utilisés dans des situations qui les rendent justement utiles, ce qui embellit la lecture.
On peut comprendre tous les personnages, du point de vue auquel ils se trouvent, même si on peut méprendre certains pour des opposants. En parcourant la trilogie jusqu'à la fin, on se rend compte qu'ils ont tous leur place dans l'histoire.
Des styles de vie se font face après un drame: on profite et on s'efforce à être heureux comme le grand-père, ou on est désabusé, maintenu par ses principes et sa piété comme la grand-mère. Mais tout les unit, personne n'a raison de toutes façons. Excepté dans la tête des gens. Toujours la subjectivité, que l'auteur exprime avec objectivité.
La mère pose les marques de sa personnalité dans ce livre. Gentille, adorable, mais avec quelque-chose d'inexplicable en plus...
Il n'y a pas de méchants. Troyat nous embarque dans la vraie vie, non systématique, faite de meilleur et de pire tout en un. Une réflexion sur la vie elle-même et la mort est centrale, tout comme la prise en compte de l'autre avec son vécu, ses perceptions et ses envies.