A la lumière d'hiver fait partie des trois ouvrages que l'on m'avait conseillé pour commencer à lire de la poésie. C'est donc un des premiers que j'ai lu, un des premiers qui suscité ma curiosité puisque la dame, la spécialiste, la libraire âgée m'en parlait avec passion. Je dois dire à cette personne que ça n'était pas une bonne idée. Commencer par du Jaccottet, c'est commencer par des réflexions sur la vieillesse, c'est ressentir (à juste titre) le froid de l'hiver, c'est lire un conteur avec des tournures particulières qui peuvent paraitre pompeuses.
Cependant, Jaccottet excelle là dedans, c'est un excellent conteur, je ressens un héritage certain pour des poètes antérieurs et là tout se recoupe, la vieillesse, la façon d'écrire, les sujets, l'hiver, tout ça se rejoint univoquement mais je ne suis pas le public, du moins pas encore et cette libraire, elle, l'était.
Même si je n'ai pas apprécié ses vers, j'ai aimé sa prose, qui, d'après mes souvenirs était au nombre de deux poèmes, plus posés, moins grandiloquents, moins dans le conte, plus dans l'aparté.
Je creuserai, mais plus tard, avec plus de bouteille.