A la machine, tout petit roman, qui permet à Yamina Benahmed Daho de nous immerger dans le monde ouvrier du XIXè siècle mais aussi dans son histoire familiale, qui ressemble à beaucoup d’autres.
Quelques mots sur l’histoire
Barthélémy Thimmonier a choisit de se trancher les premières phalanges de l’index et du majeur pour ne pas rejoindre l’armée Napoléonienne. En effet, Barthélemy est plutôt ingénieux car de ces guerres, ceux qui en sont revenus ont perdu plus que deux phalanges !
Devenu tailleur, il songe à un outil pour soulager ses mains mais aussi ceux de sa femme qui ne cesse de broder. Et, il invente une machine inédite. Il répond à la demande de l’armée en offrant aux troupes des uniformes moins criards. Seulement, les coutures ne sont pas assez solides. Alors, Barthélémy cherche et améliore son prototype.
Convaincu de l’avancée que procure sa machine, il songe à partager. Et c’est là que ça devient difficile. Oh pas pour trouver des partenaires, il n’y en aura au moins trois sur des périodes différentes. Non, c’est la compréhension du profit et de ses règles qui va lui manquer. Ne sachant ni où et ni comment déposer un projet. Ni discuter un contrat, s’associer et en prévoir les clauses équitables. Ni même envisager une production, la vérifier, etc. Tout ce qu’un ouvrier n’a jamais ni appris, ni vu, ni entendu parler dans sa classe sociale…
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