Huitième ouvrage de la séries des Walt Longmire, mais c’est le premier que je découvre. Et c’est pénalisant car le livre est bourré de références aux ouvrages précédents, la plupart étant implicites on manque donc une grande partie de se qui doit faire la saveur de la série, même si cette histoire semble être un peu à part (le shérif n’enquête pas dans son comté) avec l’introduction de nouveaux personnages. Je n’ai donc probablement pas pu apprécier le livre à 100%. Mais cela m’a donné envie de reprendre la série depuis le début.
Craig Johnson écrit très bien, et la traduction est fidèle (deux-trois coquilles à déplorer mais rien d’inconfortable). Les noms de personnages indiens ont été conservés en version originale, on retrouve donc la saveur des magnifiques patronymes indiens tels que « Wanda Pretty on Top », « Katrina Wales Nice » ou encore « Artie Small Song ». De beaux noms qui m’ont un peu dérouté : pas évidents à retenir pour un lecteur européen tel que moi plus habitué aux noms américains, européens ou même asiatiques.
L’enquête est intéressante bien que relativement classique, le retournement principal m’est apparu assez rapidement. Ce plutôt les personnages qui sont très bien dépeints : Walt Longmire est tout de suite attachant, plein d’humour, sensible ; son acolyte l’Ours est également très réussi dans le genre indien bourru mais bonne patte ; tous les personnages secondaires sont bien identifiables et bien creusés psychologiquement. Quant au lieu de l’intrigue, la réserve indienne, on la découvre avec plaisir et on s’y engouffre très facilement, porté par les descriptions des paysages nord américains.
Quelques passages sont tout bonnement poétiques et/ou vraiment excellents : le passage sur les expressions idiomatiques en rapport avec le temps à la fois pluvieux et ensoleillé, la scène du « duel » de basket, le running gag du Rezdawg ou encore la scène mystique du peyotle.
Une belle découverte.