Abel dans la forêt profonde par marceline
Un jour de septembre 1820, dans le comté de Hargita en Hongrie, Ábel Szakállas doit se soumettre à la décision paternelle. Gergel, lui apprend qu'il l'a fait engager comme garde forestier. Accompagné d'une chèvre, d'un matou, de deux poules, Ábel va devoir affronter la solitude dans une baraque plantée à la lisière de la forêt. Or cette solitude se révêle toute relative et les rencontres qu'il y fera mettront à contribution son sens de la répartie et du mot qui fait mouche.
Ce qui est jubilatoire dans ce grand classique hongrois, c'est la mise à distance par Tamasi de sa propre écriture. S'il décrit la magnificence de la nature et qu'on se laisse glisser dans ses descriptions, il nous rattrape au détour d'un mot pour nous dire: "Je t'ai eu, hein". Même chose pour la célébration du célèbre bon sens paysan, de la religion ou de la roublardise de son héros.