Ce livre, c'est un voyage.


Mačko DRÀGÀN nous propose de partir en quête d'une littérature ou plutôt d'un fameux cocktail qui a déjà brûlé toute une pile de mondes de papier. On est le capitaine Kirk en collants mais avec des petites lunettes rondes pour y voir plus clair, vitesse lumière enclenchée, hello les surréalistes et l'Oulipo, salut la finalement pas si grosse beat generation. Les avis seront parfois subjectifs, mais de la plus belle des manières, avec les arguments, les sources et le style.

Ah, conseil : avec vos collants rose fuschia de voyageurs de mondes méconnus, prenez ce vieux sac à dos Eastpak, celui avec vos noms de groupes préférés marquées au bic, au posca ou au beaujolais nouveau, et fourrez-y un bon gros carnet de notes et un crayon affuté, car il va falloir noter et ranger toutes les pépites que Mačko DRÀGÀN a glané pour nous au fil de ses lectures, tous ses paysages de pensée, les meilleures idées tordues, les pires témoignages qui lui ont été donnés de lire, tous les pièges qu'il a flairé, toutes ses vraies fausses pépites (le nouveau roman), ses fausses vraies pépites (Raymond fucking Queneau).

Et surtout, il va en déballer quelques unes juste pour nous, les décortiquer, les interpréter et nous livrer un peu de leur essence, comme pour ce dingo 2666 de Bolaño qu'il me faut absolument lire avant de passer sous un bus Macron.


Je n'ai pas fait d'études littéraires, mais j'ai à peu près tout pigé (enfin je crois) donc je pense que ça passe pour à peu près tout le monde pourvu que vous soyez de gauche, il faut bien avouer. Sinon.. eh ben sinon préparez-vous un peu de vaseline et comme dirait Morpheus "Ouvres-ton esprit et ton cul, Neo, ça va bien se passer au pays du lapin blanc." Le texte est parfois pointu mais il nous offre des temps morts, des anecdotes, il réimpulse un peu de vie pour pas nous perdre. Alors ok le passage sur la littérature féminine est un peu succint mais c'est annoncé, donc faute avouée, faute à moitié...

Même si l'auteur doit détester l'idée, en dressant une cartographie mentale de sa littérature à combustion, en reliant et commentant quantité d'ouvrage qui apparaissent sur ce site, ce livre fait ironiquement, également partie de Sens Critique.

L'éclaireur éclairé.

Et c'est donc plutôt marrant de faire la critique d'un livre de critique d'autant plus que dans les ouvrages critiqués certains (voir tous) regorgent de critique sociale, mais finalement ça a du sens pour quelqu'un qui sait apprécier le multivers de "Everything, Everywhere All At Once". Ce qu'il faudrait, c'est un commentaire critique de ma critique sur la critique de Mačko DRÀGÀN et une critique du commentaire critique de ma critique sur la critique de Mačko DRÀGÀN. Oh ! mais on pourait aussi faire une critique de la crit....

Stephen-Kink
8
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Créée

le 28 févr. 2024

Modifiée

le 29 févr. 2024

Critique lue 95 fois

Stephen-Kink

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