Quand la fiction devient réalité.
La première fois que j'ai vu ce livre, c'était dans une bibliothèque Parisienne. Je n'avais rien à faire et, surtout, rien à lire, et sur le coup, je me suis dis que j'allais emprunter sa carte à mon copain histoire de le prendre. Parce que l'image, bien que simple et pas très parlante, m'attirait. Parce que le résumé était intriguant. Parce que c'était un pavé, aussi. Si je savais à ce moment là qu'il deviendrait mon livre préféré en matière de science-fiction à tendance réaliste ? Absolument pas.
Les premières lignes, puis les premières pages, et enfin les premiers chapitres, ont été un calvaire. Bourré d'explications scientifiques ? Oui, en grosse partie, mais ce n'était pas si ennuyant, ni si incompréhensible que ça pour qui s'intéresse un peu à la science. Par contre, les descriptions à rallonge pour expliquer des choses inutiles, voilà qui était 'lourd'. Car sincèrement, bien que fervente adoratrice, sinon admiratrice des détails dans ce genre de récit, le plat préféré du héros n'était pas capable de me tenir éveillée plus de quatre pages. Pareil pour la citation, livre par livre, que contenait sa bibliothèque. Encore les choses auraient-elles été présentées sous forme de références, oui, mais là... J'avoue, j'ai eus énormément de mal à digérer le début de ce livre, et j'ai été tentée plusieurs fois de le refermer. D'ailleurs, petite anecdote, je n'ai jamais terminé celui de la bibliothèque, faute de temps, et je ne me suis décidée à l'acheter que deux ou trois mois plus tard.
Et puis, soudainement, sans savoir exactement pourquoi, j'étais dans le récit. Rien à voir avec le film 'Abyss' de James Cameron, quoiqu'on puisse trouver quelques similitudes. En fait, rien à voir avec tous les livres du genre que j'ai pus lire. C'était passionnant, malgré les longueurs qui me donnaient envie de sauter des pages de temps à autre, et les personnages devenaient de plus en plus crédibles au fil du temps. Dans ces pages, j'ai vraiment compris le sens de la phrase 'Je ne veux pas que ça s'arrête'. Et puisque je ne le voulais pas, j'ai ralenti, ralenti... Jusqu'à ce qu'il me reste une page. Puis je l'ai terminé, à regret, et je suis restée de longues minutes avec le livre fermé entre mes mains. Fascinée, intriguée, bourrée de question. Choquée, aussi. Non pas à cause d'une fin bâclée, ni de quelque chose de trop ouvert. Non. Juste parce que, sur le coup, je n'ai trouvé qu'une chose à me dire :
'Tout ça pourrait réellement arriver.'
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