Plus je lis Nothomb, moins j'aime son écriture, et moins je trouve de substance à son oeuvre. C'est comme lorsqu'on rencontre une personne, intéressante au premier abord, mais qui se révèle très vite être tout ce qu'il y a de plus superficiel, le piège se trouvant dans cet ersatz d'originalité, formaté pour plaire au passant peu prudent.
Parce que Nothomb a en effet quelque chose d'attirant au début, d'excitant même: son cynisme froid, sa manière de titiller notre bonne conscience avec humour, mais qui malheureusement ne suffit pas à passionner.
Passé ça, on se retrouve avec une histoire racontée à 99% dans le résumé du site (le livre est à peine plus romancé qu'un résumé...), une galerie de personnages aussi vides que moralement uniformes, et... Presque rien. Quelques réflexions sur le langage et l'identité relativement agréables, mais qui provoquent immédiatement une frustration. Pourquoi donner autant d'importance à l'identité, si c'est pour rendre la protagoniste aussi impersonnelle qu'une idole religieuse ?
Heureusement qu'on a le droit à la tirade sur l'importance des noms pour se rattraper: l'identité de Pannonique est si concentrée dans son nom qu'on ne sait rien d'autre d'elle. Que c'est beau. Et pratique !
Bref, encore un bouquin qu'on lit comme on boit un verre d'eau, le besoin vital en moins.