Quelle fut ma joie lorsque je découvris l'ambition de Nabokov avec Ada : "Ada est probablement l'œuvre pour laquelle j'aimerais qu'on se souvienne de moi. "
Je me suis souvenue de cette oeuvre, avant de me souvenir du nom de son auteur, illustre inconnu pour ma petite culture au moment de ma première tentative. Ce livre était récalcitrant, il ne voulait pas se faire entendre, bien trop compliqué, alambiqué. Et pourtant, n'y touchant pas un mot, je l'aimais déjà. Je m'y sentais attachée comme à un grimoire empli de potions d'amour. J'en suis à ma troisième lecture, et en découvre chaque fois de nouveaux aspects.
Cet amour, cet amour rêvé, vécu, incestueux, entier, interdit nous tient dans une attention tendue, constante. Sa structure nous prend et nous retourne. Ce livre, finalement nous emporte, testant notre capacité à nous accrocher, à nous battre pour comprendre.
Il est aussi un rappel, il nous rappelle comme les choses ne vont pas toujours de soi, comme les codes sociétaux ne tiennent pas toujours et n'ont pas toujours été ainsi. Quelque part, il rappelle également, qu'un monde autrement est possible.
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