Bien que n’ayant pas pris le temps de faire un billet depuis le septième volume, j’ai continué ma découverte de la saga Agatha Raisin. De qualité inégale, on a parfois le droit à un volume qui sort un peu du lot. Gare aux Fantômes fait parti de cette seconde catégorie et vient relancer mon intérêt pour cette série.
J’ai particulièrement apprécié le début de l’intrigue qui, pour une fois, est une chasse au fantôme et non un meurtre. Alors que l’enquête semble vouée à l’échec, la propriétaire de la maison est retrouvée morte et relance l’intérêt d’Agatha, qui sera cette fois-ci secondé de son nouveau voisin, Paul. Intérêt qui les rapproche et les éloigne en même temps. On retrouve une Agatha séductrice qui tente de se convaincre que ses efforts vestimentaires n’ont rien à voir avec son charmant voisin; une Agatha maladroite et naïve, drôle, forte et pourtant fragile mais déterminée. Mais c’est surtout le retour de son ami Charles, qui se faisait plus rare sur les derniers volumes, qui vient ranimer la flamme. Il est vraiment, à mon sens, le personnage masculin le plus intéressant de cette série. Terriblement séducteur et coquin, il ne cache pas ses défauts qui le rendent tellement plus humain que tous ces hommes qu’Agatha idéalise. Son amitié pour elle est réelle et il se met (les met) parfois dans des situations cocasses pour lui éviter, du moins tenter de lui éviter, d’être blessée. Le duo Agatha/Charles est drôle et mérite d’être exploité d’avantage.
Gare aux Fantômes ne marquera pas les mémoires pour son histoire ou la qualité de l’enquête, comme toujours l’assassin se devine facilement, ses motifs sont par contre toujours moins évidents, car ce n’est pas ce qui fait la force de cette série. Si j’aime Agatha Raisin c’est pour l’humour et l’ambiance so british, les quelques personnages récurrents qui sont devenus une véritable famille pour Agatha et pour la légèreté des textes, idéale pour tuer le temps pendant que j’attends les enfants à un cour de musique, de sport ou une rendez-vous médical.
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