Grâce aux critiques, je m'attendais à ce qu'Agatha se plaigne et se morfonde sur sa relation passée avec James. Cette préparation est probablement ce qui m'a permis de ne pas tellement tiquer sur, effectivement, les moults passages sur son amour perdu, sur s'il était possible qu'ils se remettent ensemble ou non etc. Finalement, c'est un tome qui rejoint ceux depuis l'arrivée de ce charmant voisin dans le petit village des Cotswolds : un peu niais, très centrée sur une Agatha Raisin nombriliste et un peu pathétique. Mais là, surprise ! Elle réfléchit très vite à sa relation passée avec James Lacey et envisage l'impensable: peut être n'était il pas fait pour elle. Bon, vous vous en doutez tout de même, si Agatha était prête à aller à Chypre pour le retrouver c'est qu'elle était loin d'être persuadée par le fait que non, ils étaient pas fait pour être ensemble, de toute évidence.
Ses vacances commencent sur les chapeaux de roues puisqu'elle n'a qu'un objectif: retrouver James et essayer de recoller les morceaux. Oui mais voilà, Agatha est face à une dualité d'opinions (de quoi avoir une double personnalité) entre une part d'elle qui veut à tout prix revenir avec James et une autre part qui aimerait bien avancer et voir s'il était possible de vivre sans lui (spoiler alert: il est toujours possible de vivre sans un homme, d'autant plus lorsque c'est un muffle insensible).
Pour ne rien arranger à la chose, voilà qu'elle fait la connaissance d'un groupe éclectique, composé de deux couples et de deux amis de ces couples se supportant bon gré mal gré mais surtout qui aiment propager leur fiel à tout va pour prouver au monde entier qu'ils sont les meilleurs. Bref, des petits péteux pour la plupart. Surprise ! L'une de ces personnes est retrouvée assassinée et pratiquement au même moment Agatha retrouve son charmant voisin. Il ne reste donc plus qu'une solution: retrouver le meurtrier, ensemble.
Ensemble, vraiment ? Et c'est là toute la beauté de ce tome: on y voit une Agatha Raisin obligée de se confronter à la réalité et à réfléchir sur la survivance ou non de sa relation avec James Lacey. On y voit surtout qu'elle devient une femme forte et (presque) indépendante, ce qui fait tout de même plaisir. Il y a beaucoup moins de pleurnicheries de la part d'Agatha, moins que ce à quoi je m'attendais en tout cas, et cela redevient enfin ce pour quoi j'avais commencé cette série: un bon petit livre pas trop chiant, parfait pour se changer les idées.