J'étais très appâté par le thème original de ce livre et les grands noms qui y sont associés (Dozois, McLeod, Moorcock, Baxter...). Le format est assez court, ça se lit rapidement mais le résultat n'est pas spécialement à hauteur des attentes.
La nouvelle d'ouverture de Stephen Baxter est clairement la plus mauvaise de toutes, c'est à se demander pourquoi elle a été placée en premier. Du blabla de fans hardcore des Beatles pour les fans hardcore des Beatles (et encore). Après la HardSF, Baxter fait du HardRock (haha...) tant il y a de détails techniques.
Les deux suivantes, l'une sur un Buddy Holly tapant un bœuf en enfer avec Elvis, l'autre sur ce dernier virant auteur de protest songs, sont sympatoches mais pas inoubliables non plus. Trop courtes peut-être. "Elvis le Rouge" m'a rappelé le Superman Red Son de Mark Millar, paru 9 ans plus tard chez DC Comics.
Les deux dernières sont les plus gros morceaux de ce recueil. Les très bons Moorcock et McLeod tirent le portrait d'un Hendrix et d'un Lennon bien loin de leur image d'idoles. Revenu d'entre les morts, le premier semble blasé de toute cette industrie, tandis que l'autre est devenu un vieux con aigri qui ressasse avec amertume son éviction des Beatles. Désespéré et désespérant.
Une lecture pas indispensable mais qui mérite un peu d'attention tout de même.