L'éternel problème du cycle de Dune : tout est super, de l'univers aux personnages en passant par l'intrigue, mais bordel, qu'est-ce que ça peut être chiant par moment !
Frank Herbert fait tout pour malmener ses lecteurs, à croire qu'il prend un plaisir sadique à remettre la tête sous l'eau à des lecteurs déjà noyés sous une tonne d'idées politico-philisophico-religieuses.
Le tome 1 est complexe.
Le tome 2 est complexe.
Le tome 3 est complexe et indigeste.
S'attaquer au cycle est une véritable escalade de l'Everest, où chaque tome est moins facile à lire que le précédent. Ces Enfants de Dune traînent leur histoire de complot sur 550 pages, où Leto Atréides II, en plus d'être un insupportable ptit con condescendant, nous bourre le crâne de tirades mystiques interminables et incompréhensibles. Le bouquin aurait d'ailleurs pu s'appeler "L'Enfant de Dune" tant l'histoire tourne autour de lui et tant sa sœur Ghanima Atréides est un personnage de second plan.
On s'ennuie ferme, on a parfois mal au crâne, on ne sait souvent plus qui l'on est ni ce qu'on fait là, même si dans le fond on reste attaché à un univers dont on veut connaitre la destinée. Le tome 2, qui était déjà bien compliqué, avait au moins le bon goût de ne durer que 300 pages, ce qui en faisait sa force. Ce tome 3 est trop touffu et toutes les idées d'Herbert y sont balancées pêle-mêle, à tel point qu'on a parfois du mal à voir où il veut en venir.
Bref, un passage obligatoire pour la suite de la saga avec quelques bons moments (grosso modo le dernier tiers), mais globalement une déception et une corvée à finir. Une pause s'impose avant la lecture du tome 4...