« Americanah » s’ouvre sur la décision d’Ifemelu de rentrer chez elle au Nigeria. Malgré son succès et une offre de rachat, elle va fermer son blog « Observations diverses sur les Noirs américains (ceux qu’on appelait jadis les nègres) par une Noire non américaine », malgré un passeport américain et quinze années passées aux Etats Unis. Sur ce site web, elle s’interroge et partage ses angoisses sur la race. Au Nigéria elle ne se préoccupait pas de la couleur de sa peau, des problèmes capillaires des noirs dans la société américaine où la beauté est blanche avec des cheveux blonds et bien lissés. Plus que les autres personnages, Ifemelu est attachante, elle respecte l’autre mais elle ne s’oublie pas, c’est une battante qui affronte son destin. Elle retourne au pays, pour retrouver des odeurs, des amis, sa famille et peut être aussi Obinze, le grand amour de sa vie. Chimamanda Ngozi Adichie nous plonge dans une réalité sociale et politique, c’est grave, corrosif, sensible et tellement drôle. J’ai adoré.