« anéantir » s'inscrit dans la droite lignée de l’œuvre houellebecquienne : ton désabusé, sinistrose, naufrage du couple, misogynie marquée, humour acide...mais mises à part ces figures imposées, la construction déroute.
Entre une première partie aux allures de techno-thriller ambitieux et une seconde virant au drame personnel, « anéantir » ne parvient pas à se positionner et laisse une impression bancale, comme si Houellebecq avait changé d'avis en cours d'écriture.
Sur le fond la première partie avec ses problèmes de hauts fonctionnaires et de manœuvres politicardes, m'a prodigieusement ennuyé et la seconde avec son drame familial provincial presque tout autant barbé...avant l'ultime ligne droite, l'affrontement du cancer et de la mort, très émouvante et réussie.
Mais cela fait tout de même trop peu de qualités pour s'enthousiasmer ! Le plus faible des Houellebecq donc !
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