Premier volume de la saga de Robert Langdon, Anges et Démons nous envoie dans les rue de Rome et du Vatican, menacé de destruction par une bombe posée par les Illuminati.
Comme à son habitude, Dan Brown nous sert son cocktail de base : une secte mystérieuse (les francs-maçons, l’Opus Dei, le Prieuré de Sion, les Illuminati, la Confrérie du Boudin Noir de Trouffignac….), une Langdon-girl (une scientifique, une cryptographe…), un Méchant baraqué recevant ses ordres d’un Mystérieux Méchant, des courses poursuites, de l’érudition mêlé de mysticisme, des approximations et « arrangements » avec la réalité (voire des erreurs grossières, ce qui est parfois assez étonnant)… Bref, du Dan Brown qui nous sert la soupe dont tant sont fans. Soyons honnêtes, c’est plutôt plaisant à lire. Assez comique, parfois, mais plaisant.
J’avoue que le coup du « moins de 20 minutes pour descendre dans une crypte de 3 étages, y trouver ce qu’on cherche, en remonter, aller jusqu’à l’hélicoptère, le faire décoller et s’envoler à 3000 mètres d’altitude et sauter accroché à un pare-soleil (à un pare-soleil, bordel !!) et survivre à une explosion et à la chute, le tout avec une bande de joyeux drilles marqués au fer rouge, blessés, estropiés et j’en passe», ça m’a fait doucement rire!
Disons que l’action est toujours là, même au détriment du bon sens et du réalisme. Quand on sait que l’intrigue du livre est censée se dérouler en 24 heures, ça laisserait songeur même Jack Bauer. Mais, et ça n’est pas là le moindre de ses mérites, ça se lit bien, ça donne envie d’en savoir plus sur les monuments donc, je dirais plutôt pas mal, quoique moins maîtrisé, à mon sens, que Da Vinci Code, la fin partant un peu en joyeux bordel et se résumant vraiment à un grand déballage de « pourquoi je suis le méchant » qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, le top étant le
« en fait, tu es le fils du pape et d’une none, mais qui ont eu recourt à l’insémination artificielle pour t’avoir afin de ne pas rompre leurs vœux d’abstinence »
qui mérite quand même un grand coup de chapeau dans la catégorie « background super crédible ». Sophie Neveu, de Da Vinci Code, étant de la famille de Jésus Christ et Marie Madeleine, je me demande ce que Dan Brown nous réserve dans le Symbole Perdu et dans Inferno…