La quatrième de couverture de ce livre nous dit qu'il s'agit d'une fresque sur la société russe de l'époque. J'ai donc lu cet ouvrage dans la disposition d'y découvrir les mœurs de l'époque dans ce pays.
Très franchement, je n'ai pas compris que cette œuvre ait une telle aura dans la littérature car à défaut d'y voir la fresque attendue, j'y ai découvert une autre, réduite au milieu très particulier et très fermé de l'aristocratie Russe. Il n'est pas du tout question de la vie des gens, de la société dans son ensemble. Rien ! Au lieu de cela, une interminable histoire d'amour saupoudrée d'autres histoires d'amour plus ou moins contrariées, de digressions interminables sur les politiques Russes, sur l'agriculture, le productivisme, les relations très codées de l'aristocratie …. quasiment rien sur la vie des Russes
Je vais certainement en choquer beaucoup, mais ce roman est digne de 'Nous Deux' ou de 'Point de vue Image du Monde'. Certains passages sont assez ennuyeux pour ne pas dire pire encore. L'histoire n'a pas réellement de rythme, le récit est plat, construit comme une succession d'évènements racontés au fil de l'eau et sans grande passion. En outre, l'histoire d'Anna et de Vronsky a du mal à convaincre.
Ce livre est pour moi un mystère complet. Je m'attendais à un chef d'oeuvre capable de m'empêcher d'éteindre la lumière et finalement, j'ai dû tenir chapitre après chapitre, espérant le coup de théâtre qui allait mettre enfin le récit sur les rails ….. en vain.
Pour être complet, il faut reconnaître à Tolstoï une capacité à décrire l'état d'esprit de ces personnages avec une justesse et une finesse que je n'ai jamais rencontré chez d'autres, à ce niveau là en tous cas. Les passages décrivant leurs réflexions sur leur propre situation sont vraiment percutant de vérité.
S'agissant des fresques d'époque, Zola est beaucoup plus pertinent et si ce n'est totalement, du moins beaucoup plus complet.