Troisième tome de la tétralogie de Kim Newman, l'action se passe ici en 1959 à Rome. Les personnages du tome précédents vont être confrontés à un mystérieux tueur de vampires hantant les rues de la cité éternelle.
La marque de fabrique de Newman, présente sur les deux premiers tomes mais également dans son opus sur Moriarty, c'est le foisonnement de références culturelles plus ou moins obscures parsemées dans tout le récit qui, selon les avis, enrichissent considérablement son uchronie vampirique, ou, à contrario, rendent la lecture détestable, saturée de*name-dropping*.
Si dans le premier tome, se déroulant en 1888, les figures victoriennes étaient convoquées, de même que les personnages de la Belle-époque pour le deuxième tome, ici foisonnent les références au cinéma italien (Fellini, Le Giallo et son tueur inarrêtable) mais on aperçoit également :
James Bond en espion vampirique, Herbert West de Lovecraft, Septimus Pretorius de la fiancée de Frankenstein, ainsi que Clark Kent et Bianca Castafiore !
Pour qui supporte les méta-références qui peuvent effectivement devenir pesantes, force est d'admettre que ce troisième tome est bien meilleur que le deuxième, qui m'avait laissé une impression de sur-place et d'ennui.
Ici, l'histoire avance enfin, les destinées de Dracula et Charles se précisent et on assiste à une montée en puissance des personnages féminins, confrontées à un ennemi d'un nouveau type... Autant dire qu'il y aura plus de sang que dans les escaliers de l'hôtel Overlook, et c'est joie.
Un court roman se déroulant en 1968 complète cette édition. Je ne sais pas si il est fondamental pour apprécier le quatrième tome, mais mince que c'était ennuyeux.