Ecartons tout d'abord d'un revers de la main les faiblesses du livre : la possible thèse qui se dessine derrière le roman (celle de la détermination de l'adulte par son enfance), écartons aussi les incursions cinématographiques malvenues qui viennent scléroser le dernier chapitre.
Et concentrons nous sur le coeur violent du roman, sur l'extrême violence du roman. Années 60, tumultes argentins : qui est péroniste, qui ne l'est pas, qui est torturé, qui ne l'est pas, qui torture, qui enferme, qui est enfermé. Instabilité, jeunes délinquants politisés de force par les medias, par la police elle-même instrumentalisée par les politiques.
Chacun instrumentalisé par l'autre. Jeux de sexe, jeux de pouvoir, l'un ne va jamais sans l'autre.
Et au milieu des gamins sortis de l'ornière et qui s'enfoncent, et qui s'enfoncent.
PS : c'est l'histoire d'un braquage qui tourne mal. Et qui est rigoureusement inspiré d'un fait divers.
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