Chronologiquement, l’histoire se déroule un an après les événements du jeu Dragon Age 2 et 10 ans après ceux de Dragon Age : Origins. On suit le conflit entre le Cercle des mages, l’Ordre des Templiers et la Chantrie.
Ce livre-ci n’est pas porté sur l’action, mais l’histoire est néanmoins passionnante si l’on aime déjà l’univers des jeux. Asunder apporte un bon complément à Dragon Age : Inquisition et nous apprend comment la situation a dégénérée.
La plume de l’auteur m’a tout de suite captivée, je l’ai trouvée fluide. David Gaider se trouve également être le scénariste principal des jeux vidéo, ce qui pour moi est un gros point fort. On sent tout de suite que le roman est dans la même veine que les jeux et on rentre tout de suite dedans. En rapport avec l’écriture, j’ai relevé deux autres points forts à ce roman. Le premier, c’est la narration omnisciente. J’ai beaucoup apprécié ne pas avoir une histoire racontée par l’un des personnages, mais de connaître tout de même les pensées et les émotions des personnages. Puis, finalement le dernier point est celui du vocabulaire, qui reste accessible pour de la Fantasy. Certes, je connais le vocabulaire de l’univers des jeux vidéo en français, mais j’avais peur de ne plus m’y retrouver en passant radicalement sans transitions à l’anglais… Alors qu’en fait, même s’il y a bien les noms de lieux complètements différents (à part en Orlaïs où la plupart sont écrits en français même en VO), ainsi que le rang et le statut des personnages, le vocabulaire propre à l’univers Dragon Age, tels que les espèces, les « nationalités » et les institutions, etc. qui changent complètement, cela reste grandement accessible pour de la Fantasy.
Parlons des personnages. Rhys est un mage de quarante ans, vivant à la tour du Cercle des Mages de la capitale, la Flèche Blanche et rêvant que les mages obtiennent leur liberté. Tandis que des meurtres ont lieu au Cercle tout porte à croire que Rhys est le meurtrier. Je me suis tout de suite énormément attachée à son personnage. Il est censé avoir un tempérament plutôt calme, mais c’est souvent qu’il sort de ses gonds avant même de s’en rendre compte lui-même, principalement lorsque le sujet lui tient à cœur. L’amitié à une place importante dans la vie de Rhys, notamment celle de Cole. Pour moi, ce personnage est une perle ; il est toujours disposé à venir en aide à qui en a besoin, c’est vraiment un homme au grand cœur. Son lien très spécial avec le monde des esprits m’a également beaucoup plu. Alors que certains mages se seraient servis de ce lien à mauvais escient, lui s’en sert pour faire le bien ou pour l’aider à accomplir certaines choses. Tous ces points (j’en oublie sûrement) m’ont vraiment plu dans son personnage et en ont fait l’un de mes préférés.
Cole est un jeune homme d’une vingtaine d’années, vivant à la Flèche Blanche et dont l’un des buts principaux est d’exister aux yeux des gens. Je ne peux pas en dire beaucoup plus sur son personnage sans spoiler. C’est un jeune homme tourmenté, qui cherche à se faire une place dans le monde, tout en ayant un point de vue naïf sur certaines choses et en ne faisant pas forcément les bons choix. Je ne peux pas ne pas parler de sa relation avec Rhys. Les passages centrés sur leur amitié m’ont beaucoup touchés et émue. On sent que l’amitié de Rhys est l’une des choses les plus importantes à ses yeux. Et certains passages m’ont chamboulée et tiré les larmes, tellement j’ai aimé leur amitié et les deux personnages. Son évolution est flagrante, le Cole du début et celui de la fin, sont bien différents. Cole est vraiment mon personnage coup de cœur. Ayant joué aux jeux avant de lire le livre, je connaissais déjà son personnage que je considérais comme mon petit protégé, tellement déjà, dans Dragon Age Inquisition, je l’avais trouvé attachant. Le livre a accentué encore l’attachement que j’avais pour lui et j’ai du mal à me le sortir de la tête !
Evangeline est une jeune femme Templier, vivant également à la tour du Cercle. Elle n’hésite pas à se battre contre l’injustice et reste très ouverte d’esprit. J’ai beaucoup aimé son point de vue sur le conflit opposant les mages aux Templiers. J’ai beaucoup aimé son personnage, même si je m’y suis attachée un peu tardivement, comparé aux deux précédents personnages.
Puis il y a le Seigneur-chercheur Lambert, qui appartient à une branche secrète des Templiers. L’homme fermement campé sur ses positions et qui à l’esprit fermé, pense savoir à peu près tout. Et là, on entre dans le sujet qui fâche… J’ai détesté Lambert au plus haut point, principalement pour les raisons citées dans sa description juste au-dessus. C’est fait exprès; Après tout, que serait Dragon Age, sans un personnage à détester ? Eh bien, c’est lui. Il n’y a pas une fois où lorsque je voyais simplement son nom écrit sur une page, je ne levais pas les yeux en ayant l’irrésistible envie de lui coller ma main en travers de la figure (sinon, je ne mords pas, hein !