De plus en plus, je suis sensible aux auteurs talentueux qui arrivent à faire vivre (et pas seulement à faire observer) à leurs lecteurs les émotions qu'ils couchent sur le papier.
Dans René et Atala, où j'aurais vu autrefois uniquement des pleurs, des jérémiades exagérés dans la même veine qu'une tragédie, je ressens aujourd'hui toute la souffrance, la mélancolie des personnages.
Derrière de grandes allégories, l'auteur laisse transparaître ses propres angoisses. Si c'est extrêmement instructif et enrichissant, ce n'est pas forcément très plaisant à ressentir pendant le temps de la lecture.