Juste un début...
Le premier train du jour surgit du brouillard.
Par
le 31 août 2021
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Un français dont on ne connaîtra pas le nom atterrit à Orlando. Direction Atmore, une bourgade paumée au fin fond de l’Alabama, la ville des péquenauds et des rednecks où l’on s’ennuie ferme. L’Amérique profondément raciste, pauvre et violente, celle loin des paillettes et du show-biz.
. On suit un homme hanté par ses souvenirs. Il erre dans les rues d’Atmore et rencontre Ève, une jeune fille ravagée qui paie sa coke en faisant des passes. Puis il croise Maé sur le chemin de la prison, son fils est emprisonné à vie pour meurtre. Trois destins liés dans la solitude, dont les blessures se rencontrent dans un roman noir de 140 pages dérangeant et magnétique.
. Qu’est venu chercher cet homme en Alabama ? Pourquoi erre-t-il ainsi sans but autour de la prison de la ville ? Petit à petit, le voile se lève et les masques tombent. Le récit, construit comme un double décompte, révèle peu à peu les motivations du héros. Jour 1, jour 2, jour 3… Une partie de la narration est écrite au passé et raconte comment l’homme en est arrivé là. Entre chaque jour vient s’intercaler un autre récit au présent, le dernier jour de son voyage, décortiqué quasiment heure par heure.
. Atmore Alabama dénonce l’Amérique accro aux drogues, à l’alcool et aux jeux d’argent qui viennent combler le vide de l’ennui. Une ambiance poisseuse et sombre plane sur tout le roman, la tension monte jusqu’à atteindre son point culminant dans les dernières pages, où le visage du héros est révélé au grand jour.
. Un roman original et poétique, qui prend aux tripes et se lit quasiment d’une traite. Je recommande Atmore Alabama aux amateurs de romans noirs qui veulent lire quelque chose de différent. Plongée dans l’Amérique comme vous ne l’avez jamais vue, au sommet de sa déliquescence.
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Créée
le 18 juil. 2022
Critique lue 15 fois
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