Au dieu inconnu par -Twist-
Pitch:
A l'orée de la mort de son père, Joseph Wayne, célibataire décide de quitter la ferme familiale et ses racines pour partir dans l'ouest où, dit-on, tout est encore à faire. Arrivé en Californie, il choisit de s'installer sur une grande parcelle de terrain accrochée au flanc d'une montagne au-delà de laquelle se trouve l'océan. De ses mains il construit tout. Et demande à ses frères de venir le rejoindre pour reconstruire une ferme familiale.
Il y a son frère Thomas, l'amoureux des bêtes, Burton le pyscho-rigide religieux et Benjamin, le petit dernier qui n'en fait qu'à sa tête (et rarement quelque-chose).
Joseph lui, est un homme de la nature, qui a porte plus d'intérêt à un arbre, à la terre, à l'écoulement d'un ruisseau qu'à son congénères.
Un jour, Joseph découvre une petite clairière cloisonnée par des sapins très vert et un rocher recouvert d'une mousse bien verte d'où s'écoule une source surprenante...
Je le dis à chaque fois que je parle d'un roman de Steinbeck, mais c'est une nouvelle fois grand. Troisième roman de l'américain, Au Dieu Inconnu est empreint d'un amour réel de la nature et de premières prises de positions qui donneront plus tard Les Raisins de la Colère (le passage sur la transhumance des bêtes des Wayne que d'autres propriétaires ne veulent pas voir brouter sur leur sol, préférant les abattre plutôt que leur laisser une chance de survivre. Bref, déjà le chacun pour soi).
Steinbeck y décrit la nature comme jamais (dans ce que j'ai lu de lui) il ne l'a fait jusque là (on sent vraiment les plaines reverdir, la terre s'assécher, la plaine devenir désert, sous sa plume).
Mieux, il met dans son roman un vrai mysticisme et une remise en cause de la religion (via son frère Burton).
Et la fin porte d'ailleurs à interprétation.
Bref, une nouvelle fois, un sacré moment. Le livre le plus mystérieux et complexe finalement de Steinbeck.