Noyades en séries
Toute l’intrigue de l’histoire tourne autour d’un petit village britannique, et plus particulièrement la rivière qui le traverse, et ses légendes de noyades mystérieuses. Les premiers chapitres sont...
Par
le 28 juil. 2017
6 j'aime
En refermant ce livre, je me suis demandé si c’était bien cette même auteure qui avait signé « La fille du train ». Apparemment oui. Et même si ce dernier ne m’avait emballé qu’à demi, j’y avais trouvé deux circonstances atténuantes : une intrigue et une vague construction. Rien de tel ici mais Paula Hawkins vient d’inventer un genre nouveau ; le roman aquatique.
Nel s’est noyée dans la rivière. Jules, sa sœur (ben oui) revient sur les lieux de leur enfance pour s’occuper de Lena, la fille de Nel, sa nièce donc. Elle réalise alors que Nel, sa sœur, était occupée à écrire un livre sur toutes les femmes qui se sont noyées, volontairement ou pas, dans cette rivière. (Et cela commence très tôt car on y balançait déjà les femmes accusées de sorcellerie afin de voir de quel bois elles étaient faites et observer si elles flottaient …ou pas.) Or Katia, l’amie de Léna, s’est suicidée, là aussi, quelques semaines plus tôt. Mon Dieu ! Oui mais, parle-t-on de suicides, de meurtres, de noyades ? L’enquête s’annonçait palpitante…Oui, mais Nel s’est noyée, je le rappelle. Jules, sa sœur (ben oui) va-t-elle reprendre l’enquête ? Parce qu’il faut savoir, qu’enfant, Jules était moche et grosse et moquée de tous, y compris de Nel, sa sœur. D’ailleurs, elle lui en voulait tellement qu’elle ne lui répondait même plus au téléphone. C’est vous dire !
Cette histoire est un invraisemblable imbroglio de récits, de témoignages, de mensonges, de souvenirs, de vérités et d’omissions qui se croisent comme des racines dans un huis-clos essentiellement féminin où les personnages sont tellement nombreux que l’auteure a eu la bonne idée de les grouper par chapitre. Chacune a le sien, chacune a son histoire mais le récit n’en devient pas plus clair pour autant.
Remarquons également que dans ce thriller féminin, les rares personnages masculins, sont fourbes, lâches et menteurs. Message reçu.
On aura compris qu’en filigrane il s’agit moins d’une enquête criminelle que d’une quête de soi au travers de ses hontes, ses secrets et ses regrets. Mais que de détours pour y arriver. C’est long, c’est lent, c’est monotone et sans rythme – comme les méandres d’une rivière ? Bon sang mais c’est bien sûr –
Reste au crédit de ce roman, le soupçon de mystère un peu glauque qui entoure le petit village anglais et la fascination qu’exerce la rivière sur les âmes féminines.
A noter également que ce livre a reçu précisément plus d'éloges de la gent féminine que la nôtre. A noter simplement.
Créée
le 17 oct. 2019
Critique lue 790 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Au fond de l'eau
Toute l’intrigue de l’histoire tourne autour d’un petit village britannique, et plus particulièrement la rivière qui le traverse, et ses légendes de noyades mystérieuses. Les premiers chapitres sont...
Par
le 28 juil. 2017
6 j'aime
En refermant ce livre, je me suis demandé si c’était bien cette même auteure qui avait signé « La fille du train ». Apparemment oui. Et même si ce dernier ne m’avait emballé qu’à demi, j’y avais...
Par
le 17 oct. 2019
3 j'aime
Histoire très superficielle, légèreté dans le style de l'écriture, avec tout cet engouement autour de ce roman j'ai été très déçu. Chaque chapitre correspond à un personnage différent, alors on croit...
Par
le 16 nov. 2017
3 j'aime
1
Du même critique
J’avais lu ce roman il y a vingt ans sans en retirer un plaisir particulier mais après avoir adoré « Le petit copain » et « Le chardonneret », j’ai relu cet ouvrage. Mon Dieu comment avais-je pu...
Par
le 8 août 2016
9 j'aime
Dans un polar, il est normal que la police occupe une position centrale. C’est même la moindre des choses. Et puisque c’est toujours le commandant Cervaz qui conduit l’enquête dans le dernier roman...
Par
le 7 juin 2021
6 j'aime
Il y a près de vingt ans que je n’avais plus ouvert un livre de Marc Lévy mais j’ai craqué pour son dernier. Non parce que j’ai soudain éprouvé des remords devant son impressionnante bibliographie...
Par
le 30 nov. 2020
5 j'aime