Marié, père de cinq enfants dont un porteur de handicape, frère Richard Weather ford, pasteur de son état possède la confiance de ses ouailles ainsi que toutes les apparences de la respectabilité. Quand le jeune Gary menace de révéler leur relation cachée s’il ne lui verse pas la somme de trente mille dollars pour son silence. Richard va mettre en place tout ce qui est en son pouvoir pour se sortir de ce mauvais pas. Chacune de ses actions va avoir des conséquences et de fortes répercutions sur la tranquillité du comté de Van Buren. Il faut imaginer la vie dans une petite communauté, les rumeurs et les « on dit » pouvant briser une vie plus rapidement qu’il ne faut pour le dire. L’action va se dérouler sur une seule journée et on ressent très fort l’angoisse de cette course contre la montre. Les personnages impliqués sont peu nombreux mais ils ont tous des liens entre eux : employé/employeur, beau-père /belle-fille/ petit- ami etc. Les personnages sont amenés à agir voir réagir sans avoir le temps de réfléchir, leurs actes reflètent souvent la bassesse et la frayeur. L’intrigue monte ainsi en puissance sans rien lâcher et le lecteur en total empathie vie les sentiments des uns et des autres. Peut-être est-ce dû à l’emploi de la première personne du singulier, ce « je », est employé par le personnage de référence du chapitre. Tout au long de l’intrigue on a le sentiment d’un jeu pervers du tout ou rien. Je n’ai pas arrêté d’imaginer des scénarii tout le long, avec des extrapolations toujours plus folles. L’auteur arrive à percer les méandres de l’âme humaine et à nous restituer tout ce dont l’homme est capable lorsqu’il est soumis à la pression sans pouvoir apercevoir le bout du tunnel. Un livre fabuleux sur la nature humaine qui nous en dit beaucoup sur la mentalité américaine mais bien entendu ceci est transposable n’importe où dans le monde. Bonne lecture.