Quand j'ai vu arriver ce roman, puis lu le nom de son auteur, je me suis dit : "auteur inconnu".
Et en fait pas vraiment, mais quand même un peu. En réalité, il est même probable que a plupart des gens aient eu sous les yeux une œuvre écrite (au moins en partie), par David Koepp.
Car le Monsieur, plus que romancier, est surtout scénariste pour Hollywood, et a signé du bon (Jurassic Park ou L'Impasse, par ex) et du moins bon (Indiana Jones et le crâne de cristal, par ex. Et aussitôt je flippe, car il es également crédité sur l'Indiana Jones qui sort mercredi prochain sur nos écrans...). Son roman est d'ailleurs en cours d'adaptation par Kathryn Bigelow.
Et du coup, qu'en est-il de ce roman ?
Autant le dire sans ambages, le roman n'est pas renversant, mais est tout à fait honnête.
On a ici à faire à un roman que je ne peux qualifier de post-apo, car il se déroule directement au moment clé de l'apocalypse. Et c'est même une particularité de ce roman : l'apocalypse n'est pas le fruit d'un processus lent comme quand il s'agit de changements climatiques, d'épidémies ou autres, mais elle a comme déclencheur un événement clair et décisif : une éruption solaire de grande ampleur.
Et qu'est-ce que ça donne une éruption solaire de grande ampleur ? Et bien ça fait sauter tout le réseau électrique planétaire, faisant plonger les pays dans un chaos relatif.
On suit donc dans ce roman une série de personnages américains, qui vont gérer la crise chacun à leur façon (auto-suffisance, bunker dernier cri, etc...)
Je n'en dirais pas plus ici sur les événements du récit, alors parlons un peu des qualités et défaut du roman.
Premier reproche : le roman est très américano-centré. Nous ne saurons rien des événements ailleurs dans le monde, et c'est dommage.
Deuxième reproche : un côté un peu angélique dans la manière de mettre les choses en scène. Alors que plus rien en fonctionne et que les autorités semblent peiner à mettre en place des solutions, tout semble pour autant se passer calmement dans les villes américaines.
Alors je ne dis pas qu'aucune violence n'est montrée, mais c'est vraiment surprenant d'avoir un roman à ce point optimiste sur les facultés des gens à coopérer, surtout dans un pays surarmé et où l'individualisme est érigée en vertu cardinale.
mais bon, je chipote un peu (et laisse peut-être parler mon anti-américanisme primaire), c'est pas si mal d'avoir un roman qui croit un peu que les gens peuvent s'organiser en temps de crise et pas juste se bouffer le nez.
Au rang des qualités, je place l'écriture de David Koepp, très plaisante, le roman est un très bon page-turner, bien rythmé, et qui compte aussi quelques belles scènes émouvantes.
Les personnages sont très attachants ou détestables (selon le cas), mais dans tous les cas réussis.
un roman agréable donc, et qui propose un récit d'apocalypse optimiste. Étonnant, mais réussi.