Je viens de finir ma lecture d'autant en emporte le vent et je n'ai qu'un mot à dire: Wahou !
A la base je ne m'attendais pas à être aussi enchanté. J'avais adoré le film et très envie de découvrir ce classique de la littérature américaine, mais je ne m'attendais pas à apprécier autant ce livre. Et pourtant.
Déjà je trouve que l'époque est fabuleusement bien représenté. On s'imagine sans problème ce qu'était la mode, les coutumes, et tout cs petits détails de l'époque. De plus, jamais la guerre de sécession ne m'aura jamais été aussi bien expliqué. Certes, on sent clairement que l'auteur est du côté des sudiste, mais elles ne se bercent pourtant pas d'illusions non plus. Et elle ne dépeint pas la guerre comme une chose magnifique, honorable. Ou du moins pas que. Parce que on y voit autant l'horreur de ce que c'était, que l'honneur que c'est de défendre ses idées et son mode de vie.
On trouve nombreux passages qui expliquent la situation du pays au moment o se déroule l'histoire et je dois dire que c'est une bonne idée. Pourtant d’habitude je ne suis pas fan des passages explicatifs en plein milieu de l'histoire, mais là ils apportent un plus, un contexte, et ils ne cassent pas le rythme de l'histoire, au contraire ils nous offre une pause quand c'est nécessaire.
L'intrigue quand à elle parvient à s’étaler sur 1400 pages mais à rester toujours passionnante, de plus en plus même. Aucune longueur n'est à déplorer malgré le pavé qu'est le roman. A la fin, je regrette même que ça ne continue pas encore.
Les personnages eux sont captivant. Déjà il y a Scarlett, un personnage plein de défaut, le genre de fille que je détesterais dans la vraie vie, mais à qui on ne peut s'empêcher de s'attacher, parce qu'elle se bat quoi qu'il lui tombe dessus, elle ne se laisse jamais faire.
Puis Mélanie, qui ne connait que la bonté et refuse de voir le mal. Elle peut agacer parfois, mais on ne peut qu'être émue devant son amour pour les autres, sa force intérieur et son soutiens inconditionnel à Scarlett. Il y a Rhett aussi, qui est une crapule, un arriviste, qui ressemble tellement à Scarlett au fond, sauf que lui, il assume ses défauts et se moque du regard des gens. En ça il est captivant, amusant, il apporte un peu de couleur dans ce monde si sombre. Puis il devient très émouvant dès la naissance de sa fille et jusqu'à la fin. Et enfin, il y a Ashley. Lui on a envie de le secouer parfois, tellement il est passif. Mais il st aussi très intéressant, parce qu'il réfléchit, il est par moment tellement différent des autres. Bien sûr il y a tous les autres personnages secondaires, si bien écrit, ni tout blanc, ni tout noir qui apporte eux aussi un plus à l'histoire, qui nous émeuvent ou nous agacent mais ne nous laisse pas indifférent.
Autant en emporte le vent c'est aussi une histoire d'amour sublime, celle de Rhett et Scarlett. C'est une romance bien différente de toutes celle qu'on peut trouver aujourd'hui et pourtant mille fois plus magnifique. Parce qu'on les voit tomber amoureux petit à petit, s'apprivoiser, alors que ce n'était pas facile au départ. Et pourtant, ils jouent à cache-cache entre eux et avec eux-mêmes. Et quand enfin ils s'avouent leur sentiments, c'est trop tard. Et pourtant c'est un scène absolument magnifique.
Concernant le style, Margart Mitchell a une écriture magnifique, qui arrive à rendre intéressant tout et n'importe quoi et nous fait ressentir parfaitement les émotions de ses personnages. Je dois quand même avouer que certains propos sur les "nègres" et leur manière de parler m'a un peu déranger au début. Mais je suppose qu'à l'époque ils ne trouvaient pas ça choquant et on s'y habitue assez vite.
Pour conclure, je comprends tout à fait pourquoi autant en emporte le vent a rapidement fait son entré dans les classiques de la littérature américaine, Margaret Mitchell signe une oeuvre brillante, au style magnifique, qui n'est pas qu'une romance sublime et touchante, qui n'est pas non plus seulement le récit du parcours de Scarlett face à un monde qui s'écroule et qui n'est pas non plus un leçon d'histoire (du côté des vaincus) sur la guerre de sécession et la reconstruction. Non c'est tout ça à la fois.