Finalement bien loin de l'automobile...
Si ce roman s'annonce au début riche et foisonnant, bien écrit, véritable galerie de portraits de la société égyptienne d'après-guerre, j'ai malheureusement trouvé que le rythme s'essoufflait vers le milieu du livre. Le choix de la narration (alternance de chapitres centrés sur les divers protagonistes, avec un certain flou dans le temps et surtout l'insertion de passage à la 1ère personne, mais uniquement pour certains personnages), s'il semble séduisant au début, finit par donner de la lourdeur au récit par son côté presque mécanique.
En revanche, j'ai aimé cette découverte culturelle sur l'Egypte, le mode de vie, la cohabitation avec les britanniques, la difficile sortie de la domination anglaise et la condition des travailleurs tout en bas de l'échelle sociale. Très romanesque, ce récit se prêterait bien à une adaptation filmographique. Néanmoins, je reproche à ce roman ses longueurs, son côté "romantique", dans le sens où gentils et méchants sont parfaitement identifiés et où ce qui leur arrive est parfaitement prévisible. Un bon gros roman fleuve au final, alors que je m'attendais à une chronique aiguë d'une époque et d'une société.